dimanche 6 mars 2011

encore des photos de notre travail à tous!




quelques photos de notre superbe travail à tous!



MERCI




Un grand merci à toutes les personnes qui sont venues aider le week-end dernier et ce week-end à monter la serre!!!!
Le travail d'équipe, c' est bon pour le moral!
Merci d'avoir donné de votre temps, de votre bonne humeur et de vos forces! C'était vraiment chouette de voir ces arceaux se monter les uns après les autres et la bâche recouvrir l'ensemble uniformément.
Merci aussi à ceux qui sont passés pendant la semaine car pas libres le week-end ou au travail et qui ont préparé le terrain ou les arceaux, au mieux.
Sans vous tous, on aurait mis beaucoup plus de temps et on aurait user de beaucoup plus de force et puis, on aurait moins souri!

SOIREE GAZ DE SCHISTE PRADES LE LEZ 28/02/11

COMPTE RENDU

DE LA SOIREE GAZ DE SCHISTE PRADES LE LEZ 28/02/11

Première partie de soirée animée par M. Seranne géologue chercheur chargé de recherche au CNRS de Montpellier

Au cours d’un exposé expliquant la formation géologique du pétrole et des gaz pétroliers, M. Seranne en est venu à la question de ce qui nous concerne directement : l’exploration des gaz de schiste dans notre région.

Pour ce qui concerne la définition de ce que sont les gaz de schiste, de comment ils se sont formés au cours des âges, etc. il faudrait se reporter aux liens que nous avons fournis récemment. Cependant, pour résumer en quelques mots il y a hydrocarbures conventionnels (pétroles et gaz) qui remontent naturellement vers la surface par les failles existant dans les différentes couches du sol et hydrocarbures non conventionnels. Les gaz de schistes sont des hydrocarbures non conventionnels, emprisonnés dans des roches très dures vu la pression qu’elles subissent à plus de 2000 m sous terre. Ils ne peuvent être remontés vers la surface que par une technique de forage vertical en premier lieu puis horizontal en second lieu. Outre l’impression de gruyère que laisse le paysage à la surface, c’est la technique de forage qui est très contestée car pour réaliser un forage horizontal on envoie à forte pression des quantités d’eau considérables (20 000 m3 par fracturation) mélangée à des produits chimiques toxiques et nocifs.

M. Seranne, comme Nathalie Kosciusko Morizet, a tenu a bien faire la différence entre exploration et exploitation.

(http://www.dailymotion.com/video/xgs8eo_gaz-de-schiste-question-a-nathalie-kosciusko-morizet_news)

Il nous a répété une dizaine de fois que les permis accordés étaient des permis d’exploration. Alors à question « la technique d’exploration est-elle similaire à la technique d’exploitation ? », M. Seranne a répondu clairement « NON » et d’expliquer qu’en premier lieu les explorations sont réalisées en laboratoire sur modélisation et par des études sur cartographies, qu’en second lieu est réalisé un carottage (vertical), et qu’enfin dans l’hypothèse où l’on trouverait des gaz de schiste exploitables sont réalisés des tests de fracturation qui ne sont autres qu’un forage vertical puis horizontal avec la même technique que la technique que la technique d’exploitation ! Pourquoi M. Séranne se contredit-il ? Veut-il rassurer ? Sans doute, puisque'il explique que de nombreuses explorations ont déjà été menées par le passé : Lodève,… même le Pic Saint Loup n’y a pas fait exception (Combe de Mortiès). Comme si cet argument légitimait le fait de détruire l'environnement ! "Puisque ça c'est déjà produit par le passé, on a donc tous les droits de le refaire !"

Sauf que ce qui nous inquiète particulièrement c’est la nature des produits chimiques utilisés et la contamination possible des nappes phréatiques, de la faune et de la flore qu’il s’agisse de forage pour l’exploration ou pour l’exploitation!

M. Seranne a été assez clair sur les risques, tout en relativisant que les cas de contaminations sont assez rares. Cependant M. Séranne nous indique que le volume des fluides (utilisés pour le forage) récupéré pour être retraité est très variable (entre 10% et 75%). Si une partie reste sous terre, comment être certain que les nappes phréatiques, les autres couches du sol, voire la surface ne peuvent être contaminées ! De plus, M. Seranne a bien insisté sur le fait que la remontée des fluides entraine la remontée de saumures et de lixiviats toxiques chargés en métaux lourds. De plus, la dépollution de l’eau utilisée et recueillie pose un réel problème car il n’existe pas de solution sur le mode de traitement pour dépolluer ces eaux.

D’ailleurs M Seranne a expliqué que parmi ces produits chimiques se trouvent des anti-microbiens (en d’autres termes des antibiotiques !!!) et des agents facilitant le glissement (microbilles). Les possibilités de contaminer les eaux du Lez (utilisé pour la consommation) ne sont pas négligeables !

M. Seranne, chiffres à l’appui, explique que ces fluides sont composés à 95% d’eau et 5 % de sable + additifs chimiques. Un spectateur objecte que les pourcentages concernant les produits chimiques présentés à l’écran, sont relativement faibles et que certains articles mentionnent des chiffres beaucoup plus élevés. En effet, on aura remarqué que les sources du schéma de M. Seranne proviennent de l’ IFP (Institut Français du Pétrole), qui a tout intérêt à ne pas trop inquiéter la population !

On aura compris, M. Seranne veut rassurer et reste très dubitatif quant aux résultats que vont donner ces explorations.

Actuellement, la carte s’étend de Montélimar à Montpellier (du Nord au Sud ) jusqu’à Alès et Lodève (à l’ouest) ! La commune la plus en vue c’est Villeneuve de Berg (07) et des manifestations ont eu lieu d’ailleurs ce même jour (http://www.montpellier-journal.fr/2011/02/gaz-de-schiste-revue-de-presse-n%C2%B04.html)

Pour info, certains tests de fracturation ont déjà eu lieu en France :

(http://www.dailymotion.com/video/xgzlzm_nathalie-koscuisko-morizet-interrogee-sur-les-gaz-de-schiste_news),

2ième partie de soirée animée par M. Dupraz ingénieur, chercheur en agroforesterie à l’INRA.

Ce qu’il faut savoir, nous dit-il, c’est que les mairies n’ont pas été averties du tout. Tout s’est passé en dehors de tout système de concertation avec les représentants locaux voire la population.

Ce qu’il faut savoir également c’est qu’en France le sous-sol appartient à l’état contrairement aux Etats-Unis où le sous-sol est privé. C’est plutôt une bonne nouvelle dans la mesure où tout un chacun n’a pas a subir la pression morale exercée par la possibilité d’un gain potentiel important d’argent.

Par contre, les conseils régionaux et les élus locaux se prononçant contre n’ont juridiquement aucun poids par rapport à ces permis. Que nous reste-t-il alors pour empêcher que de telles erreurs ne soient commises ? Le courage de la population à se mobiliser dès qu’une tour de forage apparaîtra, la veille citoyenne, l’information à diffuser et l’espoir que nous serons nombreux à résister.

De plus les firmes ne sont pas tenues de donner la liste des ingrédients chimiques utilisés ni le rapport eau-sable-produits chimiques car la réglementation du code minier vient juste d’être modifiée, comme par hasard, prévoyant le secret total pendant une période de… 10 ans.

Alors, pour rassurer les français, les autorités ont décidé de suspendre l’autorisation des explorations jusqu’à la conclusion d’un audit (juin 2011) mené par… le corps des mines : ceux même qui ont permis que les permis d’exploration soient délivrés. On ne doute pas des conclusions !

L’enjeu politique et économique est considérable nous car si les explorations s’avèrent fructueuses, elles permettraient de faire reculer le pic pétrolier de 20 ans (initialement prévu à 2015 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:GlobalPeakOil.png). Autre conséquence: l’abandon de toute politique énergétique des énergies durables. L’éolien, le photovoltaïque, la filière bois passent à la trappe et nos espoirs d’un monde durable avec sans compter les emplois que l’on aurait pu créer.

Des projets alternatifs ont permis de créer 300 000 emplois en Allemagne. Les projets éoliens actuels (en mer) peuvent générer une production d’électricité allant jusqu’à la moitié de ce que produit une centrale nucléaire !

Pendant ce temps l’Allemagne mise sur le photovoltaïque en prévoyant la commercialisation, dans 8 ans, de voitures photovoltaïques qui, à l’arrêt, permettraient de contribuer à générer de l’électricité par un relai au réseau électrique général. Ces choix sont bien des choix politiques !

Conclusion :

Qui n’est pas venu en voiture ce soir ? Ose lancer un spectateur un peu provocateur (ancien foreur d’une compagnie pétrolière). Comme si le consommateur avait seulement le choix !

Rappel :

http://owni.fr/2010/12/07/app-attention-forages-a-risques/

http://www.teledraille.org/portail/index.php?gaz-de-schiste-en-cevennes

manger peut-il nuire à notre santé France 3 mercredi 16 février

Compte rendu documentaire « manger peut-il nuire à notre santé »

En bleu : les questions qu’il me reste en vert les points intéressants.

La journalise Isabelle Saporta s’est entourée d’un groupe d’experts:

L'épidémiologiste Annie Sasco, le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, le toxicologue André Picot, le nutritionniste Laurent Chevallier et le chercheur Pierre Meneton.

Pas d’expert pour jouer le rôle de l’avocat du diable ?

Tous sont clairs : « Ce sont les enfants et les agriculteurs qui sont les populations à risque ».

Le documentaire suit divers produits de la production à l’assiette : la pomme, le blé le pain, le porc, le saumon. Pour le porc et le saumon, les contrôles sont aléatoires et surtout visuels mais il n’y a aucune analyse sur les produits chimiques résiduels Raison : manque de moyen des pouvoirs publics

Alors qu’on nous conseille de manger au moins 5 fruits et légumes par jour, la pomme reçoit plus de 26 traitements ! Entre parenthèse : La France premier consommateur européen de pesticides (et deuxième mondial.) François Veillerette MDR GF (Générations Futures) « nous sommes exposés à au moins 20 à 30 résidus de pesticide tous les jours ».

« On retrouve ces résidus de produits dans toute la population mondiale » chiffres à l’appui ? Y a-t-il eu des études prouvant cette affirmation? quelles sont les zones géographiques où ces produits sont plus présents ? Correspondent-elles aux zones agricoles ? Quelle différence y a-t-il entre les pays sous développés et les pays développés ? Les différences sont-elles flagrantes ? Correspondent-elles à l’utilisation de pesticides ? Peut-on corréler la carte de développement du cancer ou des maladies neurodégénératives à la carte de l’agriculture intensive ?

Pourquoi ? Après 1950 la France ne produit pas assez pour nourrir sa population : il faut intensifier la production, la solution : la chimie. Avec le plan Marshall, les américains apportent l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides fabriqués aux EU. Quelles connaissances avait-on de ces substances alors ? Avait-on conscience du danger de leur utilisation, les agriculteurs étaient-ils informés ? Y a-t-il moyen de savoir si certains sont tombés malades suite à l’exposition à ces produits ?

M. J C Boquet, Pdt de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (Union des producteurs de pestides) : « s’il n’y avait pas de pesticides la production agricole mondiale serait divisée par 2 »! Aucun moyen de vérifier ce genre d'affirmation ! Est-ce une raison suffisante pour scier la branche sur laquelle nous sommes assis? Pour continuer de détruire notre environnement et de mettre en péril l'avenir ?

« Il n’y a pas de danger il suffit de respecter les bonnes doses et les bonnes conditions d’emploi » Réponse d’un autre expert « C’est faux ! Il y a une étude de l’Inserm qui dit qu’il existe 2 fois plus de risques pour les agriculteurs » .

« Le documentaire montre des élevages de porc où la truie est entravée pour ne pas écraser ces petits, où les animaux ne voient jamais le jour : les associations de défense et de protection des animaux bougent-elles pour que ces animaux aient des conditions décentes de vie ? Quelles sont les actions ?

(En passant, information incroyable : L’élevage de porc en France consomme ½ de la conso totale d’antibiotiques en France!)

« Dans cet abattoir on abat 9 000 porc par jour ? Consomme-t-on toute cette viande abattue ? Qu’en est-il du gaspillage ? Quelle proportion en jette-t-on ? Serait-il possible d’envisager de produire moins si on en jette bcp ?

Ce que j’ai retenu du documentaire :

- Nous mangeons trop de viande. Il faut réduire nos consommations de viande.

- Il faut manger plus d’omega 3 (huile de colza, graines de lin et poissons gras saumon, maquereau…).

- Il y a une fracture alimentaire en France : les populations défavorisées ne peuvent pas se nourrir correctement, bien se nourrir appartient aux riches ! La cause : les prix mais aussi la qualité des produits que l’on propose sur les étals dans la grande distribution !

Le documentaire est informatif, le but est de mettre en évidence que les résidus de pesticides se retrouvent présents dans nos assiettes et dans notre corps, de déclarer la toxicité des produits surtout pour les enfants, de pointer du doigt mais ce pas vraiment d’étude de fond, il nous laisse avec des questions.

Il est assez négatif nous plongeant presque dans la paranoïa ou l’envie de jeter l’éponge!

Les solutions ? On en évoque pas beaucoup si ce n’est de manger 4 tranches de pain contenant des graines de lin, d’acheter de l’huile de colza pour compenser les oméga 3.

On ne parle pas du changement des pratiques agricoles (juste que ça prend 2 à 3 ans pour passer à une agriculture bio) ni de la volonté de réduction des pesticides au point de vue réglementaire, des raisons de la difficulté de parler des pesticides chez les agriculteurs.

Et puis finalement pourquoi, alors qu’on sait que ces substances chimiques sont nocives, les agriculteurs continuent-ils de travailler avec ? N’en ont-ils pas suffisamment conscience ? Sont-ils à ce point pieds et poings liés vis-à-vis du rendement ? Quelles sont les contraintes techniques et administratives pour un exploitant agricole qui travaille en intensif ? Quelles sont les problèmes économiques : quel % de baisse de rendement si l’agriculteur décide de laisser de côté les pesticides ? L’exploitation est-elle en péril ? Quel nombre d’heure devra-t-il consacrer en plus ?

Aucun commentaire sur l’impact des pesticides sur l’environnement : si nous avons des problèmes, les animaux en ont certainement ? (l’abeille, la qualité des sols, les insectes présents dans le sol ? ).

Peut-être le libre d'Isabelle Sapporta "L'agriculture noire" sera-t-il plus complet ? à suivre...